Bardèche Maurice - Socialisme fasciste


Auteur : Bardèche Maurice
Ouvrage : Socialisme fasciste
Année : 1991

Lien de téléchargement : Bardeche_Maurice_-_Socialisme_fasciste.zip

C’est le titre d’un essai de Drieu La Rochelle, constatation symbolique, car le socialisme fasciste est une idée et non un catalogue de réalisations. Tous les mouvements fascistes ont rencontré le socialisme à un moment donné, tous s’en sont inspirés : le parti hitlérien s’appelait officiellement Parti socialiste national des ouvriers allemands (N.S.D.A.P., National sozialistiche Deutsche arbeiter parteï), Mussolini est un instituteur socialiste, José- Antonio Primo de Rivera est le symbole du socialisme national-syndicaliste, la Garde de Fer est un mouvement d’étudiants et de paysans, Mosley en Angleterre était un ministre travailliste, Doriot en France était un leader communiste et le P.P.F. eut pour origine la cellule communiste de Saint-Denis. Tous les mouvements fascistes historiques ont été des mouvements de libération contre la confiscation du pouvoir réel par le capitalisme cosmopolite et la malhonnêteté fondamentale des régimes démocratiques qui dépouillait le peuple de son droit de participation. Et pourtant, à l’exception du régime justicialiste de Peròn en Argentine, les circonstance n’ont jamais permis la réalisation intégrale de la vocation socialiste des partis fascistes. Ceux qui sont arrivés au pouvoir ont immédiatement eu à reconstituer une économie ruinée par une gestion démagogique, à rétablir un ordre bouleversé par l’anarchie, à créer au sortir du chaos leurs propres structures ou à se défendre contre des périls extérieurs qui menaçaient leur existence même : tâches urgentes et indispensables qui ont mobilisé toutes leurs forces, qui ont imposé des priorités. Finalement, les circonstances ont empêché presque partout la synthèse qu’ils voulaient réaliser entre le socialisme et le nationalisme, et le changement socialiste est devenu un objectif secondaire par rapport aux impératifs de survie nationale. Une difficulté s’ajoutait à ces circonstances. Les mouvements fascistes ont toujours refusé de détruire les structures de la société capitaliste. Leurs adversaires étaient la ploutocratie, le pouvoir du capitalisme apatride, les usurpateurs de la souveraineté de la nation : leur objectif était de mettre l’intérêt national au-dessus des intérêts capitalistes et par conséquent d’imposer un pouvoir régime capable d’assurer la protection du peuple et la justice, comme autrefois les rois l’avaient fait contre les excès du pouvoir féodal. Cette politique de conservation des anciennes structures ne pouvait avoir comme aboutissement qu’une transformation des mentalités et un transfert des pouvoirs : elle excluait la destruction révolutionnaire de l’ordre social, toujours plus spectaculaire et malheureusement plus facile à réaliser que des réformes profondes. Cette nostalgie du socialisme fasciste, elle est si profonde qu’on voit reparaître régulièrement dans les mouvements néo-fascistes les germes d’un fascisme nationalrévolutionnaire, plus verbal que concret, et qui présente toutes les nuances de la radicalisation doctrinale jusqu’au rêve, également verbal, d’un national-communisme. Ce phénomène peutêtre observé partout en Europe, aussi bien en Italie qu’en Allemagne, en Espagne, et en France ; provoquant la naissance de groupes ou de publications extrémistes intransigeantes, éprises de pureté et d’absolu, traduisant très bien par leur violence même, ce manque fortement ressenti, avertisseur qui nous permet de mesurer à la fois la permanence et l’importance de cette vocation socialiste dans toute tentative de redéfinition du fascisme et aussi l’imprécision, parfois le vide qui les accompagnent quand il s’agit de préconiser des mesures et d’établir un programme. Est-ce une contradiction propre à tout néo-fascisme que cette impuissance à combiner la conservation des structures hiérarchiques sur lesquelles repose toute la civilisation occidentale avec des mesures spécifiquement socialistes ? ou les néo-fascistes expriment-ils inconsciemment par ces velléités l’impossibilité de greffer des mesures de justice sociale sur une civilisation profondément étrangère à leur idéal et par conséquent l’impossibilité de participer à un dialogue sur les questions actuelles, qui les condamne à l’isolement et à l’utopie ? ...

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